paroles du bout du monde

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Keyword - paysages cotiers -

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mercredi 5 novembre 2008

des tortues et du sable vert


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Big Island réserve son lot de surprises. Sur la côte sud, nous faisons un détour pour caresser le sable noir de la plage de Panu'ulu. Mais, ce jour, de paisibles habitants ont investi les lieux. 4 tortues vertes se prélassent. Un moment intime et une chance appréciable de les voir de si près après les avoir contemplé sous l'eau à plusieurs reprises. Dans un effort atroce, contrastant avec leur nage harmonieuse, elles se hissent sur cette plage. Le bas de leur carapace et leurs pattes laissent un sillon dans le sable sombre. Epuisées, elles laissent aller leur lourde tête sur un côté et ne prêtent guère attention aux badauds venus les observer.

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Je ne veux plus partir mais Cho et Hé souhaitent découvrir le point sud de l'île qui en fait également le point le plus méridional des Etats-Unis. Après plusieurs photos, nous garons notre Jeep et marchons vers l'est. Trois quart d'heure pour nous rendre sur une plage. Mais pourquoi marcher autant de temps pour voir une bande de sable tandis que de magnifiques croissants facilement accessibles s'égrènent tout autour de l'île ? Parce que cette plage est particulière, faite en majeure partie de cristaux d'olivine. Et loin des couleurs habituelles d'une plage classique, ici, le sable est... vert ! Je ramasse une poignée de ce précieux mélange et fait miroiter les particules au soleil et pas de doute, c'est bien vert ! Mais, l'état défend les collectionneurs de sable de puiser ce précieux joyau. Il en coûtera une amende de 500$. On étend nos serviettes sur ce sol verdâtre et continuons à regarder de façon perplexe cet étrange sable.

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mardi 4 novembre 2008

grand angle sur Big Island


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On délaisse les volcans pour la route côtière. On souhaite parcourir le nord et l'est de l'île en espérant dénicher des plages paradisiaques ou des points de vue à couper le souffle. Notre Jeep navigue sur le ruban bitumineux qui jongle entre plages et falaises. Dans les failles des parois abruptes, les vallées emprisonnent une végétation touffue qui glisse vers l'océan. La vallée de Polulu au nord rivalisent avec la vallée de Waipio au sud. Nos yeux se perdent dans l'immensité des paysages et tout en bas, lorsque l'eau rencontre la roche, elle meurt en une écume blanche. Nous reprenons la route pour nous aventurer dans les terres pour quelques heures. Le décor change si vite, nous voilà dans la forêt tropicale. Mais notre présence n'est pas le fruit du hasard, c'est pour rencontrer quelques particules d'eau suicidaires qui font le grand saut du haut d'une falaise, les chutes d'Akaka.

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dimanche 2 novembre 2008

Quand le volcan Kilauea s'exprime

Je change d'île pour compléter le kaléidoscope de découvertes de l'archipel hawaïen. Je me rends sur la plus grande d'entre elles, l'île d'Hawaii. Pour éviter la confusion avec le nom de l'archipel ou de l'état, elle a été rebaptisée sans grande originalité, The Big Island. Cette terre émergée est un amalgame de superlatifs, de bizarreries géologiques et de plaisirs visuels. Penser que sur une île à peine plus grande que la Corse on peut rencontrer le volcan le plus actif du monde où sa lave se déverse dans l'océan depuis plus de 20 ans ayant agrandi la superficie de l'île de plus de 150 hectares et faisant de Big Island, la terre la plus jeune ; à cela, un autre volcan, le Mauna Loa, est la montagne la plus haute du monde si on tient compte de sa base blottie dans les profondeurs abyssales ; et pour compléter la liste, sur cette excroissance volcanique, on peut trouver 11 des 13 zones climatiques qui régissent la planète, le plus grand télescope du monde, des tortues qui se prélassent sur du sable noir ou encore une plage de sable vert sur laquelle on peut étendre sa serviette...
Je retrouve mon pote Cho et sa copine qui ont loué une Jeep Wrangler pour ces quelques jours. Sans attendre, on fonce vers le parc national des volcans pour témoigner des dégâts occasionnés par le volcan Kilauea, en éruption constante depuis le milieu des années 80. L'immense caldeira où des fumées fuient du ventre de la terre s'étend à quelques pas de l'entrée du parc. Aucune trace de végétation autour, tout est calciné. Ce n'est que dans un second plan que des fougères et arbrisseaux percent, çà et là, la croute volcanique. Nous empruntons la route qui descend vers la mer. Des milliers d'arbustes et de buissons s'entremêlent en un forêt compacte et impénétrable. Mais des coulées successives ont remodelé la géographie locale, telle une bougie gigantesque dont la paraffine anthracite aurait fondu sur le décor. Au bas de la vallée, la route s'estompe, la lave durcie a recouvert l'asphalte, on quitte la voiture pour marcher sur ce sol craquelant, une illusion de fin du monde où la terre a gagné la partie qui l'opposait à l'homme.

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Dans certains endroits, la lave a formé des tunnels qu'il est possible aujourd'hui de visiter. La marche d'approche se fond dans un décor irréel, des myriades de fougères arborescentes bordent le sentier. Il est à peine croyable de penser qu'à une centaine de mètres, trône une terre désolée et encore inapte à la vie.

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Nous nous rendons de l'autre côté du parc pour assister à la coulée actuelle qui fusionne avec l'océan en dégageant une fumée épaisse. Mais pour cela il faut contourner le volcan puisque la route côtière a été complètement dévastée par le rejet magmatique du Kilauea. En chemin, des zones encore protégées laissent entrevoir le type de végétation qui décorait la terre avant que la lave ensevelisse cette beauté éphémère.

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Avant de changer de décor, notre dernière rencontre avec le parc des volcans sera une marche dans une des caldeira, le Kilauea Iki trail. Une brochure explicative nous fait prendre conscience que sous ce sol à priori solide et stable, le cœur est encore chaud et qu'il y a 50 ans à peine, cette étendue plane et noirâtre bouillonnait en un lac de lave. les gens débarquaient de luxueux paquebots pour s'en délecter. Les scientifiques y ont vu une chance inouïe d'étudier la lave, la vitesse et la manière dont elle se solidifiait. On reste de longues minutes dans ce cratère, une dose de surnaturel pour une parenthèse extraordinaire dans ma vie de voyageur.

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